Caricature de la société d’ordre

caricature société d'ordre

Le peuple écrasé par les privilégiés « â faut esperer q’eu s’jeu la finira ben tôt. Un païsant portant un Prélat, et un Noble. » Eau-forte en couleurs, [Paris, 1789

Cette image est-elle le reflet exact de la société française ? Le paysan est en effet écrasé par le poids des impôts ou de la misère. Richelieu parle des laboureurs comme des « baudets de l’état ». Mais il ne faut tomber dans la caricature : il existe des privilégiés au sein du tiers état (le négociant, l’officier de justice). Tous les nobles et tous les clercs ne sont pas logés à la même enseigne. Il existe une noblesse d’épée (celle qui occupe une fonction militaire) et une noblesse de robe (celle qui occupe des fonctions de gouvernement dans la justice ou la finance). Un hobereau (noble des campagnes) ne séjourne pas à la cour du roi… Un curé de campagne vit modestement et partage la vie du commun des mortels. Il est loin du train de vie d’un évêque.

Lire une caricature c’est faire preuve d’esprit critique. Il faut être capable de nuancer et de prendre du recul car caricaturer c’est déformer la réalité.

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